Le jean: de sa création à aujourd’hui.
Il est difficile de retracer clairement l’origine du jean. Si on attribue les origines du jean au XVIème siècle, la naissance de cette matière remontent au Moyen-Âge. Des tissus partent de Gênes vers Londres, sont inscrits sur les registres, sous le nom de jean.
Sommaire
Les débuts du jean
Il existe 2 matières différentes : le denim et la toile de Gênes. Le denim est une toile de laine et de soie en armure de serge. La toile de Gênes contient du coton et du lin. La fabrication du gênes se fait dans des ateliers près de Manchester. Au milieu du XVIIIème, le denim est également produit. A la fin du XVIIIème, les usines de coton apparaissent aux états-Unis, elles fabriquent aussi bien du gênes que du denim.
Levi Strauss, le début du succès.
L’histoire du jean aux Etats-Unis commence réellement en 1853, lorsque Oscar Levi Strauss se lance en tant que marchand de tissu. Il commence par confectionner des pantalons et des salopettes de travail, en les taillant dans des toiles de tentes, destinées aux chercheurs d’or dans les mines, en pleine ruée vers l’or, en Californie. Ces pièces sont appelées les overalls et se mettent par-dessus les vêtements, en guise de protection. La toile de « Gênes » s’anglicise et devient par phonétique « jean ». Très vite, le denim obtient ses lettres de noblesses, en se substituant peu à peu à la toile de jean. Le jean (la forme de pantalon) en toile de jean cède ainsi la place au jean en denim. La toile de jean étant plus rugueuse, donc moins agréable à porter que le denim.
En 1872, un tailleur, Jacob Davis, va concevoir un pantalon solide pour un bûcheron, avec de la toile achetée à Levi Strauss. Toutefois, il va apporter une modification qui va avoir un impact significatif sur la solidité de celui-ci : le placement de rivets en cuivre pour renforcer le tissu, au niveau des poches et des points d’usure habituels. Davis, n’a pas suffisamment de fonds et craint que son idée soit reprise par la concurrence. C’est pourquoi, il décide de s’associer avec Levi Strauss. Un brevet leur est attribué le 20 mai 1873 : le n°139.121 intitulé « improvement in Fastening Pocket-Openings » qui se traduit par l’amélioration du système de fixation des ouvertures des poches. Si Strauss et Davis avaient jusqu’alors profité de leur brevet pour être en situation de monopole, ce dernier expire en 1890, permettant à d’autres marques déjà fabricantes de vêtements de travail de suivre le mouvement qu’ils avaient initié. Le modèle mythique 501 naît la même année. Il a une coupe droite, le bas du pantalon est légèrement étroit et la braguette est à boutons.
La démocratisation du jean
À partir des années 1930, le succès grandissant des westerns popularise le jean et l’influence de stars comme John Wayne en font vite une pièce incontournable. Le jean perd son statut de bleu de travail pour devenir un vêtement à la mode. Le jean fait la couverture du Vogue américain 1935 sur laquelle deux femmes portent un Levi’s avec pour titre : « True Western chic was invented by cowboys ». En 1945, les premiers GI américains commencent à débarquer en Normandie habillés de jeans qui leur rappelle leur pays, et qui font découvrir cette culture par la même occasion. Les Européens se fascinent pour les cowboys et les univers américains, notamment à travers le cinéma. Le denim devient le symbole la décontraction.
Dans les années 1950, le jean est synonyme de jeunesse et d’émancipation. Dans les années 70, le jean devient un symbole cool du mouvement hippie. Dans les années 80, il devient le pantalon phare pour toutes les générations, un brin plus rock. Il se développe en Europe notamment en Italie et en France. Aujourd’hui, le jean est devenu le basic par excellence. Que ce soit un pantalon, une robe, une jupe, une veste ou une chemise, le jean est plus que jamais présent dans notre garde-robe.
Production d’un basic intemporel
Il se vend aujourd’hui, plus de 2 milliards de jeans dans le monde, fabriqués aux quatre coins de la planète. La production de vêtements en jean implique un nombre impressionnant de pays répartis sur toute la surface de la Terre. Le coton provient d’une région du monde, tandis que le tissu est issu d’un autre pays, et le sablage des pays d’Asie Occidentale (notamment la Turquie) ou en Chine.
Le sablage d’un jean consiste à imprégner de colorants chimiques le tissu afin qu’il puisse avoir la couleur voulue. Le sablage n’est pas sans danger pour les travailleurs qui y sont exposés. Ces fines particules, très volatiles, se logent dans les poumons et causent des irritations des voies respiratoires et cancers. Cette pratique est désormais interdite dans la majorité des pays occidentaux. Cette technique nécessite des centaines de litres d’eau, des pesticides, des colorants, des puissants détergents.
Par ailleurs, on estime qu’un vêtement en jean peut parcourir jusqu’à 65 000 km avant d’atterrir dans nos armoires. On évalue ses émissions de CO2 à entre 20 et 40 kg. Ce lourd bilan inclut également les émissions de CO2 nécessaires à la culture du coton ( 35% de la production mondiale du coton pour la fabrication des jeans ), l’usage de machines agricoles, le travail de filature, de tissage et d’assemblage en usine. On estime que la production d’un jean consomme entre 7 000 et 10 000 litres d’eau. En Inde et en Chine, on utilise 120 milliards de litres d’eau par an pour la production du coton.
Le coton est majoritairement planté hors du monde occidental, dans des régions où les réglementations quant à l’usage des pesticides sont particulièrement souples comme en Inde par exemple ou le diethionest est autorisé, un insecticide hautement toxique, dangereux aussi bien pour le cerveau que pour le cœur et les poumons et soupçonné d’être cancérigène. Pour cette raison, son usage est prohibé dans l’Union Européenne. Pour teindre un jean en bleu, on va utiliser de l’indigo ou des produits de synthèse. Dans les 2 cas, du chlore, des produits chimiques et des métaux lourds seront utilisés pour le traitement.
Des alternatives éco-responsables
Des alternatives sont néanmoins possibles à la confection de jeans. Par exemple, en utilisant du coton biologique. La production, certifiée par des organismes indépendants, s’effectue sans utilisation de pesticides d’origine industrielle. Les producteurs utilisent des engrais et insecticides naturels, qui ne nuisent pas aux écosystèmes environnants, n’épuisent pas les sols, et ne sont pas toxiques pour les hommes qui travaillent sur la chaîne de production. Le coton biologique permet également d’économiser de l’eau par rapport au coton conventionnel.
Selon le tout récent rapport 2019 sur le marché du coton biologique de Textile Exchange, la production mondiale de coton biologique a augmenté de 56% entre les saisons 2016/17 et 2017/18. L’Inde, la Chine et le Kirghizistan ont été les principaux contributeurs de cette augmentation de la production de coton biologique, qui devrait se poursuivre dans les prochaines années.
L’industrie de la mode prend conscience qu’il est temps de changer, leur manière de produire. Nous, consommateurs, devons également porter notre pierre à l’édifice. Comment ? En privilégiant des marques éco-responsables ou en achetant du seconde main. C’est ensemble que nous réussirons à changer les choses.
Les coupes de jean
La taille haute: cette forme de jean arrive au-dessus du nombril et permet d’affiner les jambes.
La taille basse: une taille qui se situe entre 5 et 7 cm en-dessous du nombril.
Coupe droite: jean plus ou moins ample, qui suit les lignes des jambes sans coller au corps. C’est la coupe classique de base que l’on retrouve pour le 501 de Levi’s par exemple.
Coupe slim: une coupe prêt du corps qui souligne les courbes, un mixte entre le jean coupe droite et le skinny.
Jean skinny: un jean qui épouse toutes vos formes. C’est une seconde peau.
Le jean bootcup: ce type de jean est droit jusqu’aux genoux puis s’élargit au niveau de la cheville.
La coupe flare: Souvent taille haute, elle ressemble au bootcup mais en version plus large, pour un meilleur confort.
La coupe Mom: ce jean a une forme cigarette et une taille haute.
Le jegging: c’est un mixte entre un jean et un legging, no comment !
Jean boyfriend: jean très large avec une touche masculine.
Des marques éco-responsables
Voici quelques marques éco-responsable qui proposent une sélection de jeans:
Thia