Comment éviter le greenwashing?
Avant de savoir comment éviter le greenwashing, commençons par comprendre ce qu’est le greenwashing. Le greenwashing est une méthode marketing consistant à utiliser des arguments écologiques et éco-responsable, alors qu’il n’en est rien.
Sommaire
Reconnaître le greenwashing.
Nous vivons actuellement une période, où, notre façon de consommer et de produire sont scrutées à la loupe. Chaque acteur de l’économie est pris pour cible si ses actions ne sont pas en adéquation avec l’écologie dans son ensemble. Nous voyons donc « naître », tous les 4 matins, une nouvelle entreprise éco-responsable. Alors tant mieux qu’il y ait cette prise de conscience générale, mais encore faille-t-il qu’elle soit honnête. Et là, on entre dans les travers du greenwashing.
La marque et ses valeurs.
Pourquoi une marque fait ce qu’elle fait? D’emblée, avec une conscience écologique, on penserait qu’elle agit pour limiter son impact, pour créer un monde meilleur, pour préserver le monde dans lequel nous vivons, etc… Les marques qui utilisent le greenwashing, vont très clairement jouer avec ces notions marketing pour nous vendre leurs produits. Il faut donc dans un premier temps, pour reconnaitre le greenwashing, chercher les valeurs de la marque que l’on souhaite acheter. Pour ça, il suffit le plus souvent d’aller sur leur site internet, dans l’onglet « A propos », pour avoir ces informations. La façon dont communique une société permet aussi d’avoir une idée de ses valeurs.
La transparence de la marque.
La communication reste le point essentiel de toutes marques. La différence se jouera sur la transparence de communication. Est-ce qu’il est facile d’avoir des informations sur cette marque? La marque parle-t-elle de l’endroit où elle produit ? Est-ce que son discours est en adéquation avec ce qu’elle affiche? Les prix sont-ils très bas? Explique-t-elle sa démarche de manière claire, sans ambiguïtés?
Exemple de greenwashing.
Comment éviter le greenwashing?
Pour éviter le greenwashing, il va falloir être attentif à plusieurs éléments. La liste que je vous propose n’est pas exhaustive.
La composition des produits.
Jadis, il fallait un doctorat en biologie pour comprendre la composition d’un produit. Aujourd’hui, avec la démocratisation des réseaux sociaux et le succès des tutos sur Youtube, on a réussi grâce à des passionnés à comprendre ce que l’on nous vendait. Les applications d’analyses de compositions, ont aussi joué un rôle important dans ce secteur en pleine expansion. Toutes ces applications ne se valent pas, mais elles permettent néanmoins de mieux comprendre ce que l’on nous vend.
La provenance des matières premières.
Les entreprises qui surfent sur le greenwashing, sont très souvent opaques sur la provenance de leurs matières premières. Les conditions de fabrication étant très souvent économiquement plus avantageuses à l’étranger, beaucoup préfèrent produire dans des pays où les coûts sont plus bas et ferment les yeux sur les conditions de créations et de travail des salariés.
Utilisation de labels
Dans cet article: « comprendre les labels« , je vous explique la différence entre les labels cosmétiques proposés sur le marché européen. Tous les labels n’ont pas les mêmes cahiers des charges et certains sont plus « tolérants » que d’autres. Néanmoins, il est intéressant quand le monde de la composition reste flou, de se fier à ces labels, qui nous permettent d’avoir une idée un peu global de la marque. Il faut quand même garder en tête, que certaines marques ne souhaitent pas, volontairement, être labellisées parce que leurs exigences sont plus strictes que les labels présents.
L’importance de la production
Pour certains produits, le lieu de la création de la matière première ne sera pas le même que celui de la production. Il est donc important de connaître le lieu de production, tout comme pour la production des matières premières. Il faut également que la marque ait connaissance des sous-traitants employés dans son réseau de fabrication et que les normes de travail soient les mêmes pour chaque intervenant du circuit de création et de production.
Made in France
Le Made in France a le vent en poupe. Mais des produits Made in France, ne sont pas forcément éthique.
L’origine non préférentielle permet d’établir la « nationalité » d’un produit quand des facteurs de production provenant de plusieurs pays interviennent : composants, matières premières et diverses étapes de la fabrication. En résumé, le produit prend l’origine du pays où il a subi la dernière transformation substantielle.
economie.gouv.fr
Le prix.
Le prix est souvent un frein quand on souhaite acheter éthique. Mais, il est important de comprendre le coût d’un produit fait de manière éco-responsable. Les matières premières sont de bonnes qualités et n’affectent ni notre santé, ni l’écologie. Les gens qui créent ces produits sont payés au juste prix. Alors oui, tout cela à un coût plus important que pour entreprise lambda.
Avoir une démarche éthique prend du temps, mais ce temps utilisé à comprendre ce que nous achetons, permet de ne pas financer des entreprises qui surfent sur la tendance écologique sans en avoir les valeurs.
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Thia