Ma première semaine à Berlin
Ça y est ! J’y suis ! Je suis berlinoise. En tout cas, c’est la mairie qui le dit. Qui aurait pu croire en janvier dernier, qu’un an après je serais ici, à écrire une nouvelle page de ma vie. Certainement pas moi et encore moins Doudou qui regrette déjà sa place (ou son manque de place) dans le dressing. Retour sur une semaine super mouvementée.
Je vais remonter un peu plus dans le temps. Retournons à mon état des lieux. Pendant un déménagement, vous ne savez pas ou donner de la tête. Et surtout pour l’étranger. Je suis persuadée d’avoir oublié des choses, mais pour l’instant, je fais une pause. Donc, pendant le déménagement, je ne vois pas le temps défilé. Pas une seule seconde. Mais le matin de l’état des lieux de mon appartement, j’ai encore la tête dans les valises et surtout dans les kilos en trop. Comment peut-on accumuler autant de choses en si peu de temps. Quelqu’un devrait écrire une thèse sur « les femmes et leur dressing » ou « être une femme pendant un déménagement : les 10 choses à ne pas faire » (je pense écrire sur le deuxième thème). Donc l’heure de l’inspection arrive. Je suis en stress, ma caution est en jeu (il ne faut pas déconner avec ces choses-là). Et là, soudain, je réalise qu’il n’y a plus rien. Plus aucune trace de mon passage dans cet appartement, c’est troublant. Triste même. Une page est en train de se tourner. Les souvenirs reviennent par vagues. Je suis émue.
Cette démarche terminée, il faut penser à dire au revoir aux proches. Noel tombe à pic. Mon dernier Noel en famille. Mémorable moment. C’est déjà l’heure de se séparer. Évidemment que je reviendrai. Mais le pincement au cœur est quand même très fort. Mais en femme djok que je suis, on relève la tête et on avance. Je marche vers cette destination qui me fait de l’œil. Ou mon arrivée est déjà en train de se préparer. Merci Doudou (il a appris avec Valérie Damidot).
Premier vol : Lamentin/ Paris : 8h de vol (Si vous n’avez pas vu le film, les 7 sœurs, vous pouvez y aller les yeux fermés. Quoi qu’un peu con comme conseil. Ouvrez les yeux). Hormis mes 130kg envoyés par fret (chaussures et vêtements no comment), j’ai quand même 3 grosses valises et un bagage cabine à enregistrer. Ma prime de Noel vient de rendre l’âme. J’arrive à Paris à 8h (et à l’heure, vis ma vie d’hôtesse de l’air). Mon prochain vol pour Berlin est à 16H30 (C’est la merde mais positivons. Il y a le duty free et de bons parfums. L’odeur passe un peu mieux). Petit vol d’1h30 et me voilà enfin à Berlin!!! Je suis super excitée (dans tous les sens du terme, ça fait plus d’une semaine que FaceTime est redevenu mon meilleur ami). Doudou a la bonne idée de venir me chercher avec une très jolie mini. À la vue de la montagne de valises, il déchante : comme ça va rentrer??? Finalement la partie de Tetris ne dure pas si longtemps que ça. Après un bon Japonais (le ZEN), une bonne nuit de sommeil s’impose (je ne vais quand même pas vous raconter toute ma vie).
Première sortie, pour mon inscription à la commune. Il fait froid!!! Hier encore, il faisait 30 degrés. Une partie de mon cerveau a envie de se plaindre, mais l’autre me fait comprendre que Doudou n’apprécierait très certainement pas. Donc fierté quand tu nous tiens: je la ferme et je souris.
Berlin, c’est une ville dynamique, où il y a toujours quelque chose à faire, des restos ou manger peu importe l’heure. Donc première semaine à flâner. Acheter des vêtements chauds (il fait vraiment froid) et profiter encore des décorations de Noel. Parmi les bonnes surprises : le vin chaud. OK, ça fait alcoolique de commencer par ça. Mais je vous promets, qu’après 1h de marche dans le froid, ça passe tout seul. Évidemment a consommer avec modération. Ensuite, la multitude de restaurants. Je n’ai que l’embarras du choix en bas de chez moi. Il y a un crêpier au coin de la rue, c’est une tuerie. Les magasins ouverts tard le soir. Imaginez une panne de papier cul à 22H. On dit merci qui ? Merci à la supérette qui ferme à 23H. J’ai découvert le Graal : la carte d’abonnement à Starbucks!!! Oui ça existe. Une carte pour payer vos chai tea latté ou avoir des réductions. Juste pour ça, je ne partirais pas d’ici. Chacun ses préoccupations ! Il y a aussi la voiture que tu loues via une application et que tu laisses ou tu veux dans la ville. Je surkiff ce principe.
Mais évidemment, on n’est pas dans un monde bisounours non plus. Ici, il fait froid!! Je l’avais déjà dit, autant pour moi. Pour vous expliquer à quel point j’ai froid, je dirais simplement : JE SUIS MARTINIQUAISE. Voilà, vous avez compris. Ensuite, à 16H30, pour les bons jours, il fait déjà nuit. Mais nuit noire. Comme à minuit. Tu as juste l’impression de perdre une journée à chaque fois. Autre chose que j’ai découvert en une semaine : il faut toujours de la monnaie. Moi qui suis une adepte de la carte bleue, j’avoue être un peu dépassée par ça #teamnomonnaie. Autre chose, très surprenante : il y a des Français partout!!! Depuis mon arrivée, j’en ai croisé à chaque coin de rue. Moi qui pensais être dépaysée, c’est raté. J’ai même trouvé un restaurant martiniquais ici. Partir aussi loin pour aller manger des acras et boire des ti-punchs. Je suis formidable, je sais.
La conclusion de cette première semaine est sincèrement plus que positive. Je suis heureuse d’être ici. Je ne me ferais jamais au froid, mais avec un bon chocolat chaud, devant Netflix et mon plaid, il n’y a pas mieux. Alors, je vous donne rendez-vous dans un an pour vous raconter ma première année dans cette ville. Bien sur, si l’idée vous en dit, vous pouvez aussi venir me faire un coucou si vous passez par là…
Thia
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Cécile Blaise
Très contente pour toi,tu as trouvé un resto antillais rien à dire notre gastronomie est partout; je garde l’invitation sous le coude haha, kiss ma belle
Thia Brownsugar
Avec plaisir ma belle